Couleur...sourire masqué

Donner un sourire, c’est donner déjà beaucoup, à l’autre, l’être aimé, l’inconnu croisé, cet autre qui souffre…où es-tu , Qu’as-tu fais pour être ainsi bridé de cette liberté de donner.

Tu as peur…marcher dans la rue sans savoir qui tu croises, qui te frôle, qui te parle.

L’enfant est perdu, bientôt il ne saura plus sourire lu aussi car derrière cette barrière il y a l’inconnu pour lui encore qu’il ne saura découvrir si le masque ne tombe.

Je me souviens de ce temps où la bouche pouvait accompagner le nez et l’ouïe et qu’ ensemble nous étions enivrés de mille saveurs et parfums.

Le goût n’est plus le même aujourd’hui, il s’éteint, petit à petit , doucement.

Ils veulent nous faire mourir, nous espionner les uns les autres et , comme lors d’un temps obscur pas si lointain, nous obliger à dénoncer, réprimander, enfermer peut-être.

La faute à qui…pas à ce petit virus, non regarder plutôt ceux qui s’enrichissent depuis trop longtemps, qui raillent de notre faiblesse de petit peuple, qui se mouchent dans de la dentelle et veulent nous bâillonner pour nous faire taire.

Si le sourire s’éteint, alors ils auront gagné, alors, ils pourront faire de nous des exécutants rongés par le peur le dos courbé et seul derrière notre masque, nous ne pourrons même plus crier.

La maladie, la mort font partie de la vie . Sommes-nous donc devenus comme eux qui se pensent immortels.

Il nous faut accepter de faillir, de trembler un peu et de combattre.

Ne pas laisser la peur nous guider et nous mener vers le néant, un monde où seul, nous irions masqués au travail et ne pourrions plus aller à la rencontre. La rencontre de l’art, de la littérature, de l’histoire, de la musique, du spectacle…

Un monde sans exaltation, sans plaisir, sans surprise, sans émerveillement.

Consommez mais ne vous amusez pas…derrière nos masques, il y a cette perfidie d’un système qui la chimère au rêve.

Prends ma main, allons dans la rue du peuple chanter et applaudir nos comédiens. N’ait pas peur de sourire à nouveau.

Nos sourires permettront à ceux qui souffrent, qui doutent, qui hésitent de reprendre confiance et d’aller vers un demain qu’ils dessineront et non qui leur sera imposé, dicté.

Nos mains accompagneront ces sourires et alors , dans ce partage, nous trouverons la force de montrer que nous ne sommes pas tout à fait morts.