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2022-09-27T14:29:14+02:00

Couleur...instantanée

Publié par Nadine MONTAGNE

Poser son regard dans ce voile qui l’anime, l’habille, la protège.

Oser imaginer les contours qui se dessinent et se devinent, sous l’ombre de la nuit qui s’installe et laisse entrevoir des heures sombres , propices au possible

Laisser glisser ses doigts sur les larmes de la délicate dentelle qui épouse sa chute de reins.

Sourire et rougir, sans lui dire, simplement lui décrire par des caresses le temps suspendu de ce soir d’été, chaud, humide, éphémère.

Ce rouge scintillant qui ne l’effraie plus, le cristallise de désir et le laisse imaginer le possible d’une rencontre, de caresses échangées, consenties, interdites.

Il frémit et tremble. Sa main glisse pour toucher ce bout de tissu qu’il n’aurait pas imaginé atteindre, qu’il s ‘interdisait jusqu’à cet instant de regarder.

Observer sans le montrer. Se faire loup dans la pénombre et plonger son regard dans le visage de cette ombre qui se retournera peut-être, se laissera emporter sans mot dire, bouche cousue.

Sa bouche rouge et silencieuse, sans mots, légèrement soupir.

Il ferme les yeux et des larmes se posent sur ses joues réchauffées par la beauté d’un instant, l’espoir d’heures plus longues, interminables.

Ne pas s’échapper, le temps peut bien se suspendre parfois, quand tout devient si lourd dehors.

Laisser les larmes toucher sa peau, message d’amour, le seul qui mérite que le souffle s’arrête, que le pouls s’accélère, que la chair s’exprime.

Elle ne se retourne pas, ne bouge plus, le laisse faire.

Il lui parle en dessinant des mots avec ses larmes, en frôlant le tissu qui se colle à lui.

Les étoiles, le vent et les ombres seront les seuls témoins d’une rencontre interdite, là, ce soir, quand les lumières tamisent les rues devenues trop bruyantes.

Coller son ventre légèrement, en murmurant à sa nuque qu’il aimerait la deviner sans l’effrayer.

Lui compter les étoiles sans être dans la lumière.

Sentir sa peau au parfum de liberté.

S’approcher encore un peu mais ne pas la faire sursauter. Elle pourrait alors s’échapper et fuir loin de l’agitation du monde.

Accepter d’être loup mais le dompter, en douceur, sans céder à la prouesse, au succès.

Glisser ses doigts entre ses mèches de cheveux et inonder son visage de son parfum.

S’enivrer de lui, de l’instant, de la brièveté du bonheur.

L’ombre le suivra peut-être ce soir s’il  s’attarde , respire, admire, sourit.

Rien n’est plus éphémère que l’instant , la rencontre.

Celle-là même qui peut aussi être éternelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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