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2018-01-11T19:55:13+01:00

Couleur...Glace

Publié par Nadine MONTAGNE

S’allonger sur ce manteau qui t’attire et te fait peur. Se coucher et tendre les mains à la lune qui s’efface ce matin pour laisser sa place, te laisser choisir de te lever et de lutter.

Elle brille un peu dans le noir, elle respire , soulève ta poitrine qui souffle, siffle, a envie et peur aussi.

Sa blancheur n’est qu’éphémère, elle ne durera pas, elle s’en ira aussi avec le jour, quand le bruit de la vie l’emportera pour la mener vers des minutes de surprises, des rencontres blanches et noires .

Souffler, enfoncer la paume de ta main qui tremble, serrer le poing et crier. Hurler ce froid qui glace, qui te retient dans son écrin glacé pour t’ enlacer tel l’amant de passage.

Elle glace cette froideur éternelle, elle a prise de toi, de ton corps qui s’y abandonne, las de force et d’envie.

Imaginer qu’elle coule dans tes veines en y apportant une sève qui t’emplirai de force et de venin aussi. Un venin d’amour qui emporterai la femme vers l’homme désiré, qui réchaufferai tes sens pour te faire sentir passion et caresse.

Elle ferme les yeux et ressens chaque goutte qui se chauffe sous ce corps étourdi, engourdi, meurtri.

Y laisser son empreinte d’un corps qui ne vibre plus, qui attend, espère, veux, désire.

Il a si froid, il se raidit, laisse s’enfuir la jeunesse de ses hanches et de ses seins.

Il ne se laisse plus emporter, ne veut plus de vagues envahissantes, vibrantes, envoûtantes.

Entends-tu ce léger bruit qui glace quand le feu se mêle à la glace ? Quand le combat d’un corps avec la vie émerge de la nuit qui s’en va, du jour qui surprend.

Le silence survient toujours, après, quand le souffle se fait moins fort, quand l’excitation retombe, quand le blanc se confond avec le noir.

Il a si peu froid collé contre son manteau de douceur, si blanc, si pur, si neuf.

Il ressent l’intensité d’une température qui ne cesse d’augmenter, de vouloir l’emporter plus près du feu pour l’y réchauffer un peu plus longtemps.

L’aimeras-tu encore ce corps qui s’enfonce et tend à disparaître de peur de blesser, de caresser trop de rêves.

Il faut encore y mettre tes pieds, les enfoncer dans un sol qui se dérobe et se laisser surprendre.

Tu ressentiras alors le frisson, ce glaçon de douceur qui te laissera

vers le soleil et te marquera le cœur.

Petit cœur blanc tracé dans une éternité éphémère…

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