Couleur...Flamme

A l’heure où les lumières vont s’éclairer, nous emporter dans un tourbillon de frénésie et de chaleur, l’envie de sentir une petite flamme, toute petite, celle qui illumine sans brûler, sans autre horizon que la lumière de vie.

Je la veux contre moi et contre eux, qu’elle se propage sur les peaux et les réchauffent, celles qui ont froid et faim, celles qu’on va sûrement oublier quand la lumière sera et que les rires nous emporteront.

Ce tourbillon de lumière vital mais éphémère s’il ne nous rapproche pas, s’il éloigne le blanc du noir et nous plonge dans l’indifférence ne peut être chaleur mais deviendra douleur.

Ces regards qui se croisent au travers la flamme, qu’ils soient ce soir et demain des regards croisés et qu’ils aient envie de regarder demain et de croiser leurs mains pour piocher la chaleur du partage et du respect.

Elle est lumineuse si elle peut vivre et durer, si l’éphémère se conjugue au durable, sans  laisser s’immiscer l’artificiel d’une flamme qui ne serait que brillance et s’oublierai dans la paillette.

Se blottir contre la flamme de ton regard lumineux parce-que unique et fougueux d’un lendemain qui chantera pour toi et moi.

Sentir la chaleur se propager dans cette main qui se tend, qui enlace et serre pour que la flamme brille dans ton regard aussi et que la terre ici et là soit accueil et partage.

Regarder l’enfant en lui tendant la flamme pour qu’il s’en saisisse et la multiplie à l’infini, pour que d’autres enfants le rejoignent et forment la ronde de vie et d’espoir.

Lui dire à lui qui s’improvise Roi alors qu’il est Homme, comme toi, comme moi, qu’il donne à ceux qui ont faim et qui œuvrent pour qu’un peuple se reforme, que demain soit empli de petites flammes qui s’uniront et bousculeront le monde.

Elle aime la chaleur, elle croit en la flamme. Elle n’a pas peur de se brûler en disant et dansant le monde. Elle pleure de chaudes larmes qui se rependent sur un corps qui a encore envie de dire et de lutter.

Il la croit flamme légère, elle sera autre, un combat d’humanité, une lutte pour mélanger les couleurs et colorer la flamme.

Petite flamme ne t’éteins pas, éclaire son visage et le mien. Montre le chemin à ses mains qui explorent le monde et crois en eux.

Ne laisse pas tomber la flamme du combat, brûle l’artifice pour que jaillisse l’humilité, celle d’un souffle, d’un mot, d’une couleur.

Elle souffle, la flamme hésite mais sa main

et lui murmure de ne pas se taire, jamais.

Il ne faut pas avoir froid…garde cette petite flamme en toi et apprend encore.