Couleur...excès

Se laisser porter, emporter, regarder, toucher les couleurs, les capter et ne pas les lâcher.

S’ouvrir à elles sans retenue, sans peur, juste entendre son cœur battre et vous dire d’y aller, de vous abandonner à l’excès. Ne pas le fuir, ni le maudire, juste le sentir et s’enduire de lui, à ne plus toucher le sol, à sentir son ventre vibrer, rire de lui, de ce qu’il provoque de chaleur et laisser couler dans ses veine l’adrénaline.

Il est rire, il est joie, il est fougueux et meneur aussi parfois mais n’en ai pas peur, ne le laisse pas passer à côté de toi sans bien le regarder et apprends à le dompter.

Il t’attire, te surprend, te laisse béat d’envie, de désir et de passion. Il est ambitieux quand il t’emporte vers ton toi, ce souffle qui te brûle et s’empare de tes forces insoupçonnées, enfouies, qui ne demandent qu’à s’élancer pour aller tout là-haut.

L’excès de toi, l’excès d’envie ne doit pas être fuite, retiens-le et fais en un devenir, un rêve ou une utopie mais ne le laisse pas te quitter.

Il est guide, il ne sera jamais trop , il t’enveloppe sans te sucer la substantielle moelle, sans te blesser.

Il peut même être multicolore et te couvrir de rouge pour aimer , de jaune pour rire et d’orange pour goûter et apprécier le jus qui coulera sur ta peau pour l’enduire de lui, pour en faire un tatouage éternel.

Le vois-tu dans le noir te guetter, te surprendre dans ton sommeil ou au saut du lit, t’emporter dans ton rêve pour y ajouter des minutes volées à ta journée.

Il est invisible quand tu ne veux pas le montrer, quand tu le caches et l’enferme dans ton ventre qui s’ouvrira seulement lorsque tu ouvriras tes bras pour te laisser porter par le son, quand tes pieds décolleront pour te hisser près des étoiles.

Elles brilleront alors au son de lui, à l’envie de danser à l’unisson avec excès.

Tiens le revoilà, n’a-t-il donc d’autre lieu où te mener ? Est-il ton seul ami ce soir ?

Je le veux, je te veux, je ne crois qu’en toi, cher excès qui le sied si bien lorsque qu’il me faut replonger pour construire des rêves en y ajoutant du bleu pour qu’ils prennent peut-être, enfin corps et ne me brûlent plus l’âme.

Tu es beau, tu m’enveloppes de jaune pour que sa chaleur s’échappe et me pousse à transpirer, à ne plus sentir mon corps qui bouge, qui tremble aussi pour retomber d’un excès de souffle.

Je l’entends battre dans ma tête, je le veux encore contre moi, chaud et bouillonnant d’envie et de force.

Il est guide et remède. Il ne m’effraie plus mais me tempère dans la quête de moi.

Excès de sueur quand il transpire à ne plus respirer, à laisser tomber ma tête sur ton épaule.

Je le veux encore contre moi mais aussi devant moi, en moi, là où personne ne sait, vers ce rêve jamais oublié, toujours envié avec

Un excès de passion qui me fait tenir debout.

Un excès de toi, encore, là mais demain aussi…rouge.