Couleur...cri

Etre celle-ci et puis vouloir être autre, disparaître pour mieux se dissimuler. Parcourir les lignes d’un corps dans la noirceur d’une nuit d’hiver et vouloir la lumière, la chaleur.

Avoir envie d’être aimée, caressée et puis fuir, partir, s’en aller de tristesse et de désarroi.

Etre elle et puis toi ou moi. Etre une femme qui sait et puis qui doute, qui séduit mais qui n’y croit plus.

Avoie envie d’elle, de sa peau, de ses cheveux, de son âme d’une femme qui aime les mots et les couleurs.

Se rapprocher de lui, qui fuit, qui met cette distance qui glace, rejette, paralyse jusqu’à l’oubli.

Qui suis-je ? La sait-elle encore ? Où va-t-elle dans cette nuit où la lumière n’entre plus. Elle la cherche, la veut, la désire autant que son corps le réclame.

Est-il si lojn dans ce monde qu’elle n’approche plus, qu’elle ne devine même pas.

La veut-il encore un peu ? Aime-t-il encore dans ses désirs caresser sa peau et voir briller ses yeux ?

Ses yeux embués crient, hurlent même, en vain, tel un écho qui se perd dans une montagne qui étouffe.

Qui est-elle cette femme qui marche dans cette nuit noire et froide ? Que veut-elle faire de ce corps qui ne frémit plus, qui doute et vieillit de désespoir.

Elle était un morceau de vie qui aimait l’instant, l’oubli et la futilité d’un égarement. L’autre la broie, la rend celle qu’elle ne veut être, celle qui attriste, détruit.

Se retourner ou se regarder dans le miroir de la vie, du matin et du soir qui dure.

Oublier l’instant pour capter un regard qui lui dirait de ne pas pleurer, de ne plus se noyer dans un désir mort.

Elle est désir, elle est rire, elle est vie.

La lumière est son devenir, son projet, son rêve.

Elle doit partir, quitter cette robe dans laquelle elle trébuche, se blesse.

Il y a des robes bien plus agréables à porter, moins lourdes. Elle sait même les dessiner. Trouve-lui celle qui la rendra pétillante, celle qu’elle ne voudra plus quitter, celle qui libère.

Il ne faut pas crier dit-on, il ne faut pas pleurer.

Elle sait que ce cri est salvateur, que les larmes doivent couler pour en être libérée.

Elle est toi quand tu vacilles, elle est moi quand elle pleure.

Elle part…reviendra-t-elle…disparaîtra-t-elle…

Il ne faut pas laisser filer ses rêves, ils sont fragiles et uniques.

Ils doivent se poursuivre, se pleure et se crier.

Alors