Couleur...scène

Les lumières de Cannes se sont éteintes, les étoiles ont brillées et offert aux journalistes de nombreuses phrases aussi vite écrites qu’oubliées…ouf, la palme est accordée et fera encore parlé un peu, si peu…Après, maintenant, il y a la lumière que j’aime à rechercher, celle de cette nuit qui s’annonce, que j’espère un peu plus fraîche, juste ce qu’il faut pour remonter le drap sur ma peau chaude d’une journée qui s’achève et me permette de me souvenir…

Se souvenir d’une scène où des comédiennes et comédiens, tous beaux, tous sereins, humbles et justes ont donné et partagé de leurs émotions, un bout de texte d’une femme qui sait regarder le monde qui l’entoure, celui qui se désire et se joue de ses défauts, de ses travers.

Qu’ils étaient beaux lorsque leurs voix se faisaient rire ou jeu. Qu’ils étaient eux, des femmes et des hommes qui se croisent, se cherchent, se jalousent et s’aiment, bien ou mal, comme nous, comme moi.

Des petits mots justes qui s’enchaînent, se conjuguent, s’oublient, se recherchent. Des phrases et des fautes, à peine écorchés, si peu perdus, si vite rattrapés pour se donner, se partager.

Avec cette simplicité, cette complicité de se regarder et de se dire, de s’interrompre et de se taquiner.

Rire de tout et de rien, ne pas se dire que l’on est parce-que l’on joue.

La scène de la vie, d’un soir, d’autres soirs, celle qui fait trembler et donne des trémolos dans la voix.

Celle qui attire, celle vers qui on se tourne et qu’on applaudit à tout rompre.

Leurs regards et leurs yeux pétillants d’une véritable histoire d’amitié, d’un hommage à une belle femme formidable qui croit en eux, qui a cru en elle.

Qu’elle a raison d’y croire en ses rêves…poursuis les surtout, ne les laisse pas filer et ne te laisse pas impressionner par la puissance et la gloire.

La seule gloire, tu l’as trouvée, vous l’avez trouvée, celle qui vous porte et vous transporte, celle que j’aime à regarder, à ressentir, à réclamer.

Vous êtes des lumières, des paires d’yeux dont la beauté n’a d’égal que le son de vos mots appris et donnés à l’autre, à elle et lui qui vous aiment et vous admirent.

Je vous regarde et je comprends mieux ce monde que je cherche parfois à oublier. Je vous écoute et je comprends que la vérité de la scène est guide.

Vous êtes des artistes de la vie, des artistes du vrai et du rêve.

Na partez pas, pas encore,, faites-nous, faites-moi rire encore.

Je n’ai pas encore envie de dormir…